Citroën BX Sport by Kess

 

Cette année là... 1985
La Citroën BX Sport

     Présentée au salon de Paris d’octobre 1982 en remplacement de la vieillissante GSA, la Citroën BX connut rapidement, le succès dans le segment des berlines moyennes en raison du confort de sa suspension hydropneumatique, de l’espace dévolu aux passagers, et des performances en hausse de ses moteurs modernes d’origine Peugeot.
     Le potentiel de sa tenue de route est tel, que les 90 ch de sa version la plus puissante au départ, ont tôt fait de laisser sur leur faim, les clients à la conduite un peu plus dynamique.
Citroën en profite rapidement pour tirer la gamme vers le haut, en lançant une BX 19 GT de 105 ch dès 1984, suivie en avril 1985 par la BX Sport forte de 126 ch. Ainsi, après la CX et La Visa, la « horde des chevaux sauvages » a laissé son empreinte sur la gamme BX. La nouvelle venue se démarque dès le premier abord, par son look parfaitement réussi d’ailleurs. L’utilisation d’éléments de carrosserie rapportés, tant aérodynamiques qu’esthétiques, s’harmonise bien avec les lignes anguleuses de la voiture, et lui confère un style tonique et suggestif de puissance contenue.


La Horde des chevaux sauvages
     Mais ici, et contrairement aux tendances en vogue dans les années 1980, point de label Turbo ou d’écusson GTi. Le moteur est travaillé à l’ancienne par le préparateur Danielson, qui équipe le 1905 cm3 de la Sport d’une culasse optimisée avec un nouveau dessin des chambres de combustion et des soupapes plus grosses, ainsi que des carburateurs double-corps. En parallèle, les pistons et les bielles sont renforcées, pour supporter l’augmentation des contraintes inhérentes à un usage musclé, et à l’accroissement du couple porté à 17.2 m.kg à 4200 tr/min.
     La préparation n’en est pas moins réussie, à tel point que l’Automobile Magazine dans son essai de l’époque s’exclame d’un « quelle santé ! » à propos des performances de la BX Sport.


La barre magique des 200 km/h
     Non seulement la vitesse de pointe frôle la barre magique des 200 km/h, mais le moteur fait également preuve d’impétuosité dans les accélérations ainsi que de reprises énergiques, autant favorisées par le bon étagement de la boîte à 5 rapports, que par la bonne valeur de couple. Il est vrai, aussi, que ce bel ensemble mécanique n’a que 1010 kg à déplacer, sans commune mesure avec le poids pachydermique de nos familiales moyennes actuelles.
     Au rang des autres qualités de la voiture, une mention est à décerner à son comportement routier d’une grande indulgence vis-à-vis des maladresses éventuelles d’un conducteur, et à son confort à même de donner des leçons à ses concurrentes.
     Quelques défauts, il y en eut également, parmi lesquels un freinage surpuissant, difficile à doser, et créant rapidement un blocage des roues en l’absence d’ABS. Ce défaut était d’ailleurs répandu sur les modèles de la marque, disposant de quatre freins à disques à assistance hydraulique. Pouvait lui être reprochée également une instrumentation pauvre pour une voiture à tendance sportive ; il est vrai qu’elle reprenait, quasi intégralement, l’intérieur de la BX GT à vocation beaucoup plus familiale. En contrepartie l’équipement de série paraissait riche pour l’époque : jantes en alliage, direction assistée, condamnation centralisée, vitres avant électriques, essuie-glace arrière et… peinture métallisée !
     Pour l’aspect extérieur, rien à redire, la confusion avec une BX des familles était impossible ! Outre les élargisseurs d’ailes avant, et arrière, la carrosserie bénéficiait de nouveaux boucliers (celui à l’avant intégrait les antibrouillards), d’un aileron arrière couleur carrosserie, de jupes latérales, de jantes en alliage 14’’ spécifiques, de logos « BX SPORT » (adhésifs sur les portières avant et en plastique moulé sur le hayon), d’un panneau arrière noir mat, et d’une sortie d’échappement rectangulaire. Elle illustrait bien la publicité de l’époque : « BX Sport, la plus sauvage ! ».
     La BX Sport fut fabriquée en série limitée à 2500 exemplaires de 1985 à 1987. Elle fut le seul membre de la famille BX à ne pas bénéficier du restylage et de la remise à niveau des BX phase 2, à partir de juillet 1986. Elle a été remplacée dans la gamme par la BX GTi, et surtout la BX GTi, 16 Soupapes, toutes deux produites en plus grand nombre. Les rares exemplaires de Sport qui ont survécu jusqu’à nos jours font la fierté de leurs propriétaires, souvent collectionneurs et certains de posséder un véhicule exclusif, bourré de charme. 

Côté voiture
la Renault Supercinq GT Turbo
la Jeep Cherokee
la Toyota Celica génération 4
la Porsche 924
La Chevrolet Corvette C4
La Mercedes 560 SEC
La Volvo 780 coupé
Le titre de « voiture de l’année 1985 » a été decerné à l’Opel Kadett E présentée fin 1984.

C’est arrivé en 1985…

26 février, le dollar atteint 10F à Paris.
11 mars, Mikhaïl Gorbatchev est élu à 54 ans secrétaire général du Parti Communiste de l’Union Soviétique.
28 mars, décès du peintre Marc Chagall à l’âge de 97 ans.
22 avril, premier tirage du loto sportif.
29 mai, des émeutes au stade de football à Heysel en Belgique font 41 morts.
17 juin, la navette spatiale Discovery entame une nouvelle mission avec le français Patrick Baudry parmi les astronautes.
7 juillet, Boris Becker est le plus jeune vainqueur du tournoi de tennis de Wimbledon, à l’âge de 17 ans.
10 juillet, le Rainbow Warrior, bateau de l’association Greenpeace est coulé en Nouvelle-Zélande.
21 juillet, Bernard Hinault remporte le Tour de France cycliste pour la 5e fois.
1er septembre, la première image du Titanic est retransmise par la caméra sous-marine Argo.
30 septembre, décès de l’actrice Simone Signoret à l’âge de 64 ans.
6 octobre, Alain Prost devient le premier français champion de monde de Formule 1.
20 novembre, la cinquième chaine, première chaine de télévision privée en France, est confiée à Robert Hersant et Silvio Berlusconi.
21 décembre, le premier Resto du cœur est inauguré à Paris par Coluche.
27 décembre, des attentats aux aéroports de Rome et de Vienne font 17 morts.

1985, les Restos du Coeur

 

Musique
     Les premiers du Top 50 de la variété musicale ont été successivement Peter et Sloane avec « Besoin de rien envie de toi », Ray Parker Junior avec « Ghostbusters », Jermaine Jackson et Pia Zadora avec « When the rain begins to fall », Al Corley avec « Square rooms », Jeanne Mas avec « Johnny Johnny », USA for Africa avec « We are the world », Chanteurs sans frontières avec « Ethiopie », Opus avec « Live is life », Baltimore avec « Tarzan boy », Century avec « Lover why », et le duo Jean-Jacques Goldman et Michaël Jones avec « Je te donne ».

Cinéma
     Cette année-là a été marquée par des films tels que « Rambo II », « Retour vers le futur », « Le Flic de Beverly Hills », « Terminator » pour les films étrangers et « Trois hommes et un couffin », « Subway », « Les spécialistes » et « P.R.O.F.S » pour les films français.


La BX Sport KESS

Miniature Citroën BX Sport by Kess

     Entré en 2012 dans le cercle des fabricants de modèles entièrement montés en résine, KESS, qui semblait privilégier la reproduction de voitures italiennes, poursuit son offensive, avec une BX Sport inédite au 1/43e en modèle tout monté. L’initiative est excellente et la réussite du modèle ne l’est pas moins. Au premier regard, on est séduit par la qualité de fabrication et de reproduction des détails propres à la vraie voiture. Le vitrage, par exemple, est d’une limpidité et d’une transparence difficilement surpassable, et c’est tant mieux, puisqu’il met en valeur un aménagement intérieur de haut niveau. Tout y est, et avec grande finesse, depuis les cadrans du tableau de bord, au tissu des sièges en passant par les ceintures de sécurité avec leur boucle et leur brin d’accrochage. Du travail d’orfèvre !
     Tout aussi magnifique est la peinture de la carrosserie qui affiche un brillant des meilleurs et une bonne profondeur de la teinte, sans pour autant noyer les détails des gravures.
     Bien évidemment, tous les éléments distinctifs de la Sport sont présents, et à l’instar de la voiture échelle 1, le modèle réduit ne sera pas confondu avec une BX plus banale dans une vitrine de collectionneur, surtout qu’il est écrit « BX SPORT » en bonne place sur les portes avant ! Autre plaisir pour les yeux, les optiques avant et arrière qui présentent juste ce qu’il faut de transparence.

Citroën BX Sport Kess
Dans les projecteurs avant,  on peut même apercevoir l’ampoule au fond de son cuvelage.
     Pourtant, quelques doléances subsistent, tels les joints (figurés à la peinture noire) trop épais entre les boucliers et les ailes avant et arrière, l’arête du pli du capot moteur à hauteur des phares trop marquée, l’absence d’antenne de toit et un positionnement curieux des roues dans leur logement, principalement à l’avant. Cette dernière remarque relève cependant davantage d’un jugement subjectif que d’un défaut irréfutable.
     Malgré ces petits bémols, cette miniature rassemble tant de qualité que sa possession devient incontournable pour tout collectionneur de Citroën miniatures, et qu’elle apportera également du plaisir à tout amateur de modèles français ou de voitures civiles en général.
     Un dernier petit « hic » : comme l’était la vraie BX Sport, la miniature Kess est produite en série limitée, mais là il ne s’agit que de 300 modèles par couleur. Il n’y en aura donc pas pour tout le monde…
     Si on pouvait exprimer un vœu : une tout aussi belle BX phase 2, GTi ou GTi 16S de préférence ! KESS que vous en pensez ? 

1985, Rainbow Warrior

Texte : WEISS Bernard - MINAUTOmag' 32